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Moêtchi M'PÂMBU MBUMBE

Moêtchi M'PÂMBU MBUMBE

Hervé PAMBO MBOUMBA


Loango : le rappel des principes

Publié par Moêtchi M'PÂMBU MBUMBE sur 7 Octobre 2014, 10:08am

Bonjour, Mme Hélène Tchimambou

J’ai traité beaucoup de sujets sensibles dans ce livre, avec à chaque fois,  le souci de ne pas heurter des susceptibilités.

L’identité Loango s’inscrit par rapport à un espace culturel et historique contenus dans le Royaume de Loango.

Il faut simplement déplorer, le manque de culture de bon nombre, ou leur concéder le fait, de ne pas être suffisamment informé de leurs propres histoires avant l’Histoire, grand H, du Royaume de  Loango.

A propos de langue nationale.

“Combien sommes-nous à porter des noms Loango, sans en mesurer réellement le poids de la noble histoire à travers laquelle ils sont liés, au point de leur donner ailleurs, un non sens et une connotation péjorative ?

Dans cet imbroglio, je souffrais intérieurement de cette dérive identitaire, plus grave encore vis à vis de ceux qui n’avaient aucune filiation avec des langues d’emprunt. Pensait-on à l’époque, que l’accoutumance à une  langue quelconque serait avantageuse, dans la mesure où elle elle-même deviendrait, une langue nationale ? Ce ne sera jamais le cas du Gabon. Il y a déjà un arbitrage impossible entre la cinquantaine de  langues parlées et même dans la classification à l’intérieur d’un groupe et entre les groupes, le compromis reste toujours impossible. La perspective d’une langue nationale s’éloigne à mesure que nos repères s’effacent peu à peu. La seule langue qui fait l’unanimité est qui est considérée comme langue de partage, est le Français.“

A propos de préjugés

“Il n’y a donc pas de Loango à Mayumba ; ce sont des lumbu, vili, punu.

Il n’y a donc pas de Loango au Congo ; ce sont des vili, Yombé, Kuni.

Mais il y a des "Loango" à Libreville, Port gentil etc. et dans la diaspora mondiale, qui sont fiers d’abord de leurs origines et ensuite de l’apport éventuel d’un métissage biologique et culturel qui ne devraient pas altérer, aliéner, leur identité "Loango".

Je crois qu’il y a lieu d’emmener d’abord les Ninois,  à penser que leurs cousins, “bôba yè kuake“, ne sont esclaves de personne, parce qu’ils ont perdu la langue : ils sont Loango !“

Dans l’épilogue

“Les ressortissants lointains, du Royaume de Loango vont être désignés par analogie : “les Loango“. Le groupe Loango, comprend à cette époque les ethnies Vili, Lumbu, Bayaka, Babongo. Le Loango n'est pas une langue, mais un concept culturel. Dans le cadre spécifique de sa définition au Gabon, le Loango a pour langue basique, le Vili. Mais le Vili lui-même, d'un autre point de vue historique, est associé à des brassages, des mutations, des influences, tant endogènes qu'exogènes, qui sont toujours actives de nos jours. Il existe donc une spécificité Loango, se réclamant de sa propre culture, tout en étant également “autochtones“ de Libreville, Port Gentil et Lambaréné, bien que s’exprimant parfois, qu’en langue Omiènè. Rien ne justifie alors les boutades, “faux miènès“, “esclaves des miènès“, “bôba yè kuake“, “bôba tchituke“. Des expressions impropres, que certaines personnes, par ignorance, utilisent pour railler l’adoption ou l’adaptation culturelle des Loango à la langue et la culture Omiènè. On peut être Loango et parler, miènè, fang, punu etc. Nous nous sommes plutôt enrichis des autres cultures locales et extérieures, à l'image du français."

Les langues de partage

Nous ne renions pas les langues de partage auxquelles nous ont soumis des influences, même endogènes, rétroactives,  car il s’agit, pour la plus part, d’un même peuple, composé à l’origine de Kongo et de pygmées.

C’est comme l’histoire de la transformation de nos matières premières. Vous importez de Dubaï, un conteneur de meubles en bois, dont la matière est de vos propres essences, de la  forêt intégrée à votre village !

Seulement, l’un des meubles s’appelle Louis XIV, et votre bois (dont vous ignorez la provenance et le nom) s’appelle Kevazingo.

L’identité est un choix.

Si vous avez des bonnes raisons d’être miènès, fang, punu, kota, français, chinois ;  il n’y a pas de problème.

Si vous avez des raisons d’être LOANGO, en dépit de votre langue usuelle, l'attachement  AUX VALEURS et à la GRANDE HISTOIRE des Loango, vous justifiera et vous bénira.

Moêtchi M'Pâmbu Mbumbe                                                                                   7 oct 2014

les entre " ", sont des extraits tirés du livre : le Royaume de Loango

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