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Depuis la signature de la convention entre l’Etat gabonais et la COMIBEL, intervenue en 2008, le dossier semble être affecté par une pesanteur préoccupante.
Elie NGOUNGOUROU
L’Union du 16 janvier 2008
Si le Chef de l’Etat Omar BONGO ONDIMBA semble s’inquiéter de voir piétiner le projet d’exploitation du fer de BELINGA, le gabonais moyen, lui est franchement gagné par le doute et le pessimisme s’agissant de la réalisation du projet du siècle.
Le gouvernement gabonais et la société chinoise COMIBEL - compagnie minière de BELINGA - ont en effet signé en 2008 une convention d’exploitation du gisement de fer de la zone du nord-est du Gabon.
Un vaste projet de développement générateur d’emplois, dont l’exploitation nécessite l’aménagement d’un chemin de fer, la réalisation d’un barrage hydroélectrique et la construction d’un nouveau port.
Plusieurs mois après la dite signature, le commun des mortels exprime aujourd’hui son étonnement et son inquiétude quant au retard pris dans la matérialisation de ce projet tant attendu.
Le ministre d’état en charge des Mines, M. Casimir OYE MBA et le Directeur Général de la COMIBEL M. Yin ZHIXIN, ont fait un bilan d’étape au cours de la séance de travail tenue le mercredi dernier, à l’immeuble du pétrole.
A ce propos, il ressort que la partie gabonaise a rempli les obligations auxquelles elle était tenue dans la convention.
L’Etat à tout fait à son niveau a déclaré le Ministre Casimir OYE MBA.
Ainsi les autorités gabonaises notent le retard pris par l’étude de faisabilité que l’entreprise chinoise devait présenter au ministère des mines. Ajouté à cela l’absence d’une étude d’impact environnemental. Il est fait aussi une exigence à la COMIBEL de présenter un chronogramme précis de la réalisation du projet.
En revanche, la partie chinoise, notamment, les responsables de la l’entreprise COMIBEL, évoquent comme raison pour justifier la situation de blocage, « la stabilité politique » qui garantirait leurs investissements. Une raison à la limite un peu confuse dans les esprits, à laquelle ils ajoutent un autre aspect, notamment le fait qu’il y a eu une nouvelle modification par la partie gabonaise du titre minier attribué à la COMIBEL. « Cette mesure a affecté notre confiance pour la poursuite du projet » a déclaré le Directeur Général de la COMIBEL M. Yin ZHIXIN.
Au point où l’on en est, il y a lieu d’affirmer que le projet BELINGA est loin de connaître une avancée significative dans un avenir proche. Il faut peut être l’envisager sur le long terme. Tout affirmation contraire à cette conception relèverait de l’utopie.
La situation économique et financière qui sévit actuellement sur le plan international rend encore plus dubitatifs les responsables de la COMIBEL quant à l’obtention des crédits de financement auprès d’une banque chinoise. Surtout que le marché du fer connaît actuellement un marasme qui freine les gros investissements et les responsables de la COMIBEL affichent tout de même une détermination commune pour la concrétisation de ce projet. La rencontre de l’immeuble du pétrole ouvre la voie à une accélération du processus, car le retard déjà accusé dans la mise en forme de ce projet demeure la préoccupation du moment.
hpambo MCC
rvpambo@yahoo.fr